La probabilité de fumer du tabac n’augmente pas avec l’utilisation de la cigarette électronique ; au contraire, elle peut favoriser la perception négative du tabagisme chez les jeunes.

Qu’en pense la science ?

Une étude comparative avec évaluation par paire qui vient d’être publiée dans la revue spécialisée Drugs Education Prevention and Policy réfute une fois de plus l’idée de l' »effet passif ». Les conclusions de l’étude, qui a été supervisée par le professeur Neil McKeganey, directeur du Glasgow Center for Substance Use Research, sont basées sur des entretiens semi-structurés avec cinquante fumeurs âgés de 16 à 26 ans.

Parmi eux, 28 étaient des fumeurs, 19 des anciens fumeurs et 3 n’avaient jamais fumé. Toutes les personnes interrogées pensent que le vapotage n’encourage pas les autres à fumer et que les e-cigarettes sont une option moins nocive que le tabac.

En fait, l’étude du CSUR semble aller à l’encontre des idées reçues sur les effets du vapotage. Selon M. McKeganey, la disponibilité des produits de vapotage peut conduire à une impression plus négative du tabagisme dans cette tranche d’âge.

La jeune génération se rend compte qu’il est encore moins judicieux de consommer du tabac puisqu’il existe une option beaucoup moins risquée.

Cette étude a montré une vérité étonnante, encore peu connue des plus alarmistes : le vapotage ne rend pas le tabagisme plus acceptable socialement ; au contraire, il le rend encore moins acceptable.

L’étude rassure ceux qui craignent que les jeunes se lancent dans l’industrie de la vape sans réflexion critique. Bien que de nombreux jeunes considèrent les cigarettes électroniques comme une alternative moins nocive au tabac, cela ne signifie pas toujours qu’ils sont innocents de ses dangers.

À l’inverse, plusieurs personnes interrogées ont exprimé leur inquiétude quant aux risques potentiels non identifiés associés au vapotage qui finiraient par être découverts.